Le vent d’Ouest avait porté la nouvelle depuis quelques marées: François Gabart troquera son mono 60 pieds contre un multi 100 pieds…

Pour en dire un peu plus long, la MACIF, conviait au huitième étage, vue sur immeubles, métro Félix Faure, café-croissant..

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On sait ce que c’est les conf de presse. Les boss et les skippers citent le plus souvent possible le mot qui faut. Ca rappelle un jeu télé d’autrefois, l’Académie des neuf, où justement une épreuve consistait à caser à répétition un mot imposé. Donc on a beaucoup dit Macif. Mais pas seulement.

On a écouté un grand Monsieur à moustache blanche, le patron.

« Après le Vendée Globe, Macif a été classé assureur préféré des français, avant il était troisième. »

Une question d’entreprise  s’imposait: stop ou encore? Le 29 août, le conseil d’administration a répondu: plus. Et dit oui aux envies, à cinq millions d’euros par an, de François Gabart.

« Moi j’ai toujours vibré pour les multicoques. J’avais aussi une passion pour le Vendée et ca se faisait en monocoque donc… C’était pas une concession mais presque…

Trimaran_Macif

Un multi de 100 pieds, rien pour lui, pour taper des records solo sur l’Atlantique (2016) ou autour du Monde (2017), c’est donc le rêve qui se perpétue pour le blondinet à peine trentenaire.

Au-delà MACIF du discours MACIF, sans en avoir l’air MACIF, Gabart, dorénavant prescripteur essentiel de la voile, fait le ménage dans les ports. C’est comme s’il avait noyé encore un peu plus la série MOD et ses multi monotype menés en équipage. Le MOD n’a jamais été une alternative dans sa réflexion. Gabart: « Le solitaire fascine les gens. C’est comme ça. Ca tombe bien, je m’éclate. Ca servait à rien d’aller chercher autre chose. » Le MOD ressemble à une erreur de marketing. Ca  nous ramène à une conf de presse FONCIA, de Michel Desjoyeaux FONCIA, après son sublime Vendée Globe, remporté, que dis-je, assommé, avec un handicap de deux jours de retard au départ. Mich Desj devait se réinventer, rêver plus grand. Il avait opté pour le MOD. Aujourd’hui son bateau clapote à Port-la-Forêt. Sans sponsor… C’est triste un bateau qui ne vogue plus. On se souvient aussi du GEANT, vainqueur de la Route du Rhum, longtemps fut suspendu aux cimaises du chantier de mer agitée, invendable, finalement bradé à un néo-Z amateur.

Pas facile de prendre la bonne direction.

Gabart en a choisi une autre. C’est celle qu’indique du doigt les gens, qui montrent les petits marins seuls sur leurs grands bateaux qui s’éloignent dans l’inconnu.

Gabart fait du tri et du tri.

Comme c’est quand même mieux à plusieurs qu’à un, le petit prodige réveille l’idée ultime: une course autour du Monde en solo et en multi… On ferme les yeux et on imagine: Coville (Sodebo), Joyon (IDEC), Lemonchois (Prince de Bretagne), Le Cléac’h (Banque Populaire), Gavignet (Oman), Guichard (Spindrift), Gabart (MACIF)…. Ca se discute. Confidence d’un homme en costard de la MACIF: « On échange, on se réunit, on travaille, on partage des valeurs, des fondamentaux… » (ronrrrrrrrrr…).

-On peut savoir qui il y a autour de la table?

-Sodebo par ex.

-Et IDEC?

-J’en resterais là.

-Mais encore?

-…….

Les conf de presse c’est pas fait pour tout dire. On a repris du jus d’abricot.